[/left] Le
coup de pied circulaire est une technique de percussion avec le membre inférieur fait dans un mouvement curviligne de l’extérieur vers l’intérieur du corps. Il atteint le plus souvent les cibles latérales. La trajectoire du coup, décrit un arc de cercle dans un plan généralement proche de l’horizontale pour atteindre un adversaire qui se présente très souvent de trois-quart de face. Les cibles visées sont en général les parties vitales, fragiles et molles de l’organisme : la tête, les parties molles du bras, les flancs, les cuisses, les mollets et le pied pour les coups de pied circulaire dit de balayages.
La trajectoire est plutôt horizontale pour les coups en ligne moyenne, montante pour les coups en ligne haute et descendante pour la ligne basse Ainsi, le coup de pied semi-circulaire peut lui ressembler dans son exécution.
Les principales formes d’exécution sont les suivantes :
- 1/ Le coup de pied circulaire de forme dite « fouettée ». Cette façon utilise principe du fouet du genou et dans ce cas la coup est dite « rebondissante » (la plupart du temps). La trajectoire est plutôt horizontale.
- 2/ Le coup de pied circulaire de forme dite de jambe « lancée tendue » (ou « balancée » vers l’intérieur du corps). Cette façon utilise deux mouvements, 1/ action de la hanche (circumduction), 2/ flexion de la cuisse sur le tronc, 3/ ou la combinaison des deux manières précédentes.
- 3/ Le coup de pied circulaire de forme dite « en tourniquet ». Le coup est donné avec la rotation de l’ensemble du corps : appui, hanches et épaules. Cette façon est dite « pénétrante » (ou « défonçante ») car l’ensemble du corps est entraîné dans un effet de rotation complète amenant le pratiquant à réaliser un tour sur lui-même pendant un coup raté.
- Les manières ci-dessus peuvent être combinées entre elles.
Le
coup de pied crocheté est un coup de type circulaire inversée (c'est-à-dire vers l’arrière du corps) dans un plan horizontal ou oblique. Il est généralement frappé avec la partie arrière du talon.
La technique peut être réalisée :
- du pied avant ou arrière avec une extension de la cuisse sur le tronc et cela (sans quitter l’adversaire des yeux)
- du pied arrière avec un pivot plus ou moins grand de l’appui au sol
- du pied arrière avec une rotation complète de l’appui (quasi un tour entier) que fait perdre de vue l’adversaire pendant un court moment. Cette technique est particulièrement puissante pour l’affrontement de plein-contact.
Deux façons de percussion co-existent :
- Méthode dite « jambe tendue » (balancé avec la hanche) où l’action principale est une extension de la cuisse sur le tronc donnée avec une vive contraction des muscles fessiers et une extension dorsale.
- Méthode dite « fouettée » (« coup de fouet » à l’envers autour du genou) c’est-à-dire en ramenant le talon vers la fesse).
- Une combinaison de la façon « jambe tendue » et de la façon « fouetté » est très souvent employée.
Le coup de pied direct est un coup de pied vers l’avant exécuté les hanches de face (frontal) :
- Soit par un mouvement combiné de flexion de la hanche et d’extension du genou
- - Soit uniquement par un mouvement de flexion de la hanche.
Il peut être exécuté de la jambe avant ou arrière. La surface de frappe peut différer suivant la forme technique : frappé avec bout des orteils (notamment pour les pratiques en chaussons ou chaussures) le « bol du pied » (dessous des orteils), frappé avec le talon (pied en flexion dorsale) ou le « cou du pied » (dessus du pied).
Les cibles visées peuvent se situer à trois hauteurs : le membre inférieur, le tronc ou la tête. Certaines cibles vitales peuvent être atteintes (gorge, triangle génital).
L’approche de la cible peut se faire de différentes manières : avec un pas marché (croisé), un pas chassé, un sursaut, un saut ou en combinant certains de ces précédents modes.
Les différents types de technique sont :
- 1/ Le coup de pied direct de forme dite « fouettée » vers le haut : La surface de frappe décrit un arc de cercle de bas en haut, le genou sert de pivot, dans le plan vertical. Une flexion du genou précède la frappe et le plus souvent combinée à une élévation du genou. Le coup est donné avec l’idée de percuter vers le haut. Très souvent, après l’impact le pied revient vivement en arrière, à sa position de départ.
- 2/ Le coup de pied direct de forme dite « pistonnée » : La surface de frappe suit la ligne la plus droite possible vers la cible. Le coup est donné avec l’idée de percuter en profondeur.
- 3/ Le coup de pied direct de mode « posé puis poussé » : La surface de frappe est d’abord posée sur la cible adverse puis avec une action d’extension du genou l’adversaire est repoussé.
- 4/ Le coup de pied direct de forme dite de jambe « lancée tendue » (ou balancée vers le haut) : ce mode est utilisé soit pour percuter en remontant, soit en coup d'arrêt. Dans ce dernier cas le membre est lancé tendu vers le haut puis le pied est posé sur la cible adverse ce qui stoppe l’avancée de l’adversaire ou l’arme adverse dans sa trajectoire.
Le
coup de pied vers l’arrière est un coup de pied donné dans le dos, porté généralement avec le talon (partie dure du pied), avec une légère inclinaison du tronc dans la direction opposée.
Cette technique existe sous deux formes principales :
- La trajectoire est en ligne directe de type « percutant » ou « pénétrant » (voire « repoussant »).
- Le coup remonte et est « crocheté » (fouetté à l’envers autour du genou, forme de type Coup de pied crocheté). Cette technique est très efficace lorsqu’on est près de l’adversaire pour atteindre les cibles de la ligne moyenne ou basse.
Sous ces deux variantes, le coup de pied vers l’arrière peut être donné :
- De la jambe avant avec une rotation de l’appui et donc du tronc (pivot avec demi-tour vers l’arrière).
- De la jambe arrière avec une rotation complète de l’ensemble du corps (tour entier ou 360°) que fait perdre de vue l’adversaire pendant un court moment. Cette technique est dénommée « retournée » et est particulièrement puissante.
La technique peut être également portée en sautant de loin ou au corps à corps. On le nomme « coup de pied vers l’arrière avec saut »
Un
coup de pied en marteau est un coup de pied écrasant, donné les hanches relativement de face avec le talon du pied dans une trajectoire finale descendante. Il atteint généralement le sommet du crane et le dessus des épaules.
Cette technique a deux formes principales :
- trajectoire directe, dite « à la hache » . Dans sa première phase le pied monte largement au dessus de la cible puis redescend pour atteindre une cible horizontale dans sa phase descendante ;
- trajectoire circulaire au départ (en « croissant » ou « demi-lune ») puis descendante sur seconde partie ;
- Dans sa phase descendante la jambe tendue peut se combiner avec une action de flexion du genou. Action de type « fouetté » à l’envers autour du genou, une forme de sorte coup de pied crocheté
Sous ces deux variantes, le coup de pied en marteau peut être donné :
- De la jambe avant ou arrière sans rotation excessive des hanches.
- De la jambe arrière avec une rotation complète de l’appui et donc du tronc (tour entier) en faisant perdre de vue l’adversaire pendant un court instant. Cette technique est dénommée « retournée » a une puissance notamment forte.
La technique peut être aussi portée en sautant.
Le c
oup de pied latéral est exécuté dans un mouvement les hanche de profil. Il combine une adduction de la hanche, avec une rotation de la cuisse et une extension du genou. Le type de percussion peut être soit percutant (rebondissant), soit pénétrant (enfonçant ou défonçant) ou repoussant (on dit posé-poussé).
Le coup est porté avec le dessous du pied (avec le talon, cheville fléchie ou, la semelle pour la pratique en chaussures), le bord externe du pied (pied en éversion, cheville fléchie) ou, plus rarement avec le « bol » du pied (dessous des orteils, cheville fléchie). Plus couramment ce coup de pied dit "de côté" est délivré avec le talon ou le bord externe du pied en flexion et à l'horizontale.
III) Les techniques de défense. En combattant à mains nues, il est indispensable d'attaquer, mais aussi de se défendre afin d'éviter ou de bloquer des coups extrêmement douloureux, voire mortels. Nous allons donc voir diverses techniques de défense afin de remédier au mieux aux attaques adverses.
Le blocage Le
blocage est mouvement défensif permettant d’annihiler un coup adverse. Ce geste défensif consiste à arrêter un coup en interposant une partie corporelle (ou le gant) entre la cible visée et l’arme adverse. Il peut être effectué avec de nombreuses parties du corps : mains, tibia, avant bras, dessous des pieds, etc.
On distingue trois formes principales :
- le blocage dit « neutre » qui encaisse le coup,
- le blocage qui va à l’encontre du coup (avec effet dit de « télescopage » de l’arme),
- et le blocage qui accompagne le choc adverse (absorption de l’arme adverse). Il est exécuté le plus souvent avec l’avant-bras ou le bras. Pour certaines formes de blocage, on parle également de parade bloquée
Pour réussir un blocage, voici les points clés à respecter :
Le geste doit être parfaitement automatisé pour éviter un échec en combat (on s’arrête pour essayer de réfléchir à la technique), il doit être aussi parfaitement maîtrisé, pas question de se lancer dans un combat sans maîtriser son sujet, la médiocrité de la maîtrise ne pourrait qu’emmener à la perte du combat.
- L’exécution doit s’accompagner de préférence d’une activité de déplacement (accompagnement, absorption du choc…) donc pas question de rester figé.
- Le déplacement se doit d’être fluide et rapide, un rigidité peut entraîner une déséquilibre (un coup puissant entraîne forcément un déséquilibre) et ainsi les possibilités de riposte seront affectées.
- L’endurcissement des différentes parties du corps susceptibles de bloquer doit être une priorité pour le combat, sous peine de se retrouver avec un tibia ou avant bras cassé lors de l’exécution du mouvement de parade.
La couverture La
couverture est un geste défensif permettant de se protéger d’une attaque (coup) en plaçant l’arme ou la partie corporelle (poing, avant-bras, coude, bras ou épaule) sur la cible visée.
Cette forme de défense dite « passive » se différencie du blocage et de la parade qui sont des gestes dits « actifs ». La couverture est synonyme de « protection » notamment lorsque le combattant monte les bras pour se protéger contre une éventuelle attaque à la face.
Elle est utilisée soit:
- de manière anticipée en cas d’attaque adverse, notamment pour se protéger dans sa propre avancée ou attaque (exemple: monter l’épaule contre la mâchoire, se couvrir avec le bras et le gant)
- de manière instantanée lorsque l’attaque adverse est déclenchée.
Elle est particulièrement utile pour se protéger d'une série de coups à la face. Combinée à un bon jeu de jambes, elle peut permettre au défenseur de s'éloigner légèrement de son assaillant en limitant les risques pour lui.
L'esquive L’
esquive est un mouvement défensif permettant d’éviter l’offensive adverse. Elle consiste à un déplacement (retrait) de tout ou d’une partie du corps. On parle d’ « esquive partielle » (mouvement de tronc ou de déplacement d’un seul appui) et d’ « esquive complète » (déplacement de deux appuis).
Habituellement, elle est l’apanage des combattants expérimentés et la forme de défense par excellence (elle assure une sécurité maximale). Lorsqu’elle est bien organisée elle permet des ripostes efficaces.
On trouve six formes usuelles d’esquive :
- la flexion latérale (inclinaison du tronc ou désaxage),
- l’esquive en torsion (retrait par rotation du tronc et extension dorsale),
- l’esquive par-dessous (verticale ou rotative),
- le retrait de buste en arrière (par extension dorsale),
- le pas de coté
- le pas de retrait
Le pas de côté Un
pas de côté est un placement du corps hors de l’axe d’attaque adverse par déplacement d’un ou de deux appuis. On peut parler également de « décalage » (un pied en dehors du couloir direct d’affrontement) et de « débordement » lorsque l’on sort du couloir direct d’affrontement.
On parle également de « pas de diagonale » lorsque le déplacement s’effectue sur un axe oblique.